Première guerre mandingue

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Première guerre mandingue
Description de cette image, également commentée ci-après
Fort de Kita photographié en 1904
Informations générales
Date 1882 - 1886
Lieu Afrique de l'Ouest
Issue Victoire stratégique française mais statut quo
Belligérants
Troisième République Drapeau de l'Empire wassoulou Empire wassoulou
Commandants
Gustave Borgnis-Desbordes Samory Touré
Fabou Touré

Guerres Mandingues

La première guerre mandingue est un conflit qui dure de 1882 à 1886 entre la France et l'Empire wassoulou du peuple Malinkés dirigé par Samory Touré. Les Français depuis leurs possessions sur la côte menèrent des opérations pour entrer dans les terres via les grands fleuves comme le Niger, mais ils ont fait face à une sérieuse résistance de la part des Mandingues, car ils ont pu utiliser des armes à feu et des tactiques qui ont entravé l'expansion française dans la région. Les Français ont finalement triomphé à la suite de trois guerres et ont établi leur domination sur le Soudan français(Mali), la Guinée française et la Côte d'Ivoire en 1898[1].En 1886 le traité stipule que la rive gauche du Niger appartient à la France tandis que la droite est à Samory Touré.

Contexte[modifier | modifier le code]

Depuis un certain temps la France est présente en Afrique, mais surtout sur les côtes comme à Gorée ou Saint-Louis dans l'actuel Sénégal. A partir du Second Empire la conquête par la France du continent débute avec le général Faidherbe. Avec la chute de Napoléon III et l'avènement de la Troisième République l'expension colonial devient un moyen d'éffacer l'humiliation de la guerre franco-allemande de 1870, et est défendu par des politique comme Jules Ferry. C'est dans ce contexte que la France souhaite prendre possession de l'intérieur de l'Afrique de l'Ouest.

La guerre[modifier | modifier le code]

Gustave Borgnis-Desbordes en 1882

Au début de l'année 1882, Gustave Borgnis-Desbordes, commandant de la garnison française de Kita dans l'actuel Mali, envoya un messager à Samory Touré pour annoncer que Kodiaran était désormais un protectorat français. Peu impressionné, Touré mis la ville à sac le 21 février 1882. Une colonne de secours française arriva trop tard, mais poursuit l'armée du Wassoulou, qui se retourna et le 26 févier eu lieu la bataille de Samaya. Les charges frontales traditionnelles des Sofas se sont révelés un massacre face aux derniers armements français, mais Samory a rapidement pivoté en adoptant des tactiques de guérilla efficaces et des attaques de cavalerie éclair. Ils harcelèrent les Français jusqu'au Niger[2]. Cette victoire valut à Touré la réputation de leader africain capable de résister aux envahisseurs Toubab, renforçant considérablement son prestige et son recrutement, tout en fournissant un modèle pour l'avenir. Au lendemain de Samaya, certains dirigeants de Bamako ont commencé à faire des démarches auprès de Touré[3]. Les Français, désireux de posséder cette ville stratégique clé sur le Niger, se précipitèrent pour y établir un fort le 1er février 1883.  Fabou Touré, le frère de Samori, mena une force à Bamako pour attirer les Français hors de leurs défenses. Ils ont mené deux batailles au ruisseau Woyowoyanko début avril, Fabou remporta la première mais étant finalement contraint de battre en retraite. Lorsqu'une expédition française de 1885 dirigée par le colonel A. V. A. Combes tenta de s'emparer des champs aurifères de Buré en capturant Niagassola, Touré contre-attaqua[4]. Divisant son armée en trois colonnes mobiles, il contourna les lignes de communication françaises et les força rapidement à se retirer. Déjà en conflit avec Mamadou Lamine Dramé et l'Empire toucouleur, les Français furent contraints de négocier le traité de Kenieba Koura, signé le 28 mars 1886. Ce pacte reconnaissait l'hégémonie française sur la rive gauche du Niger jusqu'en amont jusqu'à Siguiri, et Le contrôle de Samory sur Bure et la région du Mandingue.  Dans le cadre de l'accord, le fils aîné et héritier de Samory, Djaoulen-Karamo, fut envoyé en mission diplomatique/d'enquête/de bonne volonté en France[5].

Références[modifier | modifier le code]

  1. « Wars of imperial conquest in Africa, 1830-1914 | WorldCat.org », sur search.worldcat.org (consulté le )
  2. Internet Archive, L' Almami Samori Touré Empereur, Présence Africaine, (ISBN 978-2-7087-0678-1, lire en ligne)
  3. Cyril B, « Quand les empires se faisaient et se défaisaient en Afrique de l'Ouest : le cas Samory Touré », sur La Revue d'Histoire Militaire, (consulté le )
  4. « webMande/Histoire, Politique, Société/Yves Person/Samori/L'Apogée », sur web.archive.org, (consulté le )
  5. Jean Internet Archive, Afrique noire : occidentale et centrale, Paris : Editions Sociales, (lire en ligne)